13/01/2022
Le froid, les journées courtes, le comportement du poisson; beaucoup de facteurs qui pourraient nous démotiver de taquiner le blanc. Et pourtant c'est le moment de faire de très belles bourriches!
Le comportement du poisson.
On le sait, les poissons ont tendance à descendre dans les couches d'eau. Pourquoi? pour aller chercher les strates les plus stables thermiquement. En effet les eaux de surface se refroidissent très vite sous les effets du vent et des autres aléas hivernaux. Les couches profondes au contraire changent très peu de température et offrent donc une zone de repos idéale.
La blanchaille se regroupe en bancs compact pour éviter la prédation. Des bancs si opaque qu'il n'est pas rare de taper quelque nageoires à la descente du plomb, et sur plusieurs mètres.
En terme de nourriture, les phytos et zooplanctons sont très peu développé, il y a donc peu de nourriture disponible pour les poissons blancs; un appât correctement présenté a donc de bonne chance de se faire happer...
La connaissance de votre terrain de jeu.
Si vous connaissez bien votre plan d'eau, concentrez vous donc sur les zones les plus profondes. Si ce n'est pas le cas et que vous avez l'occasion d'utiliser un sondeur, ne vous en privez pas! Vous serez d'autant plus précis, et franchement ca rassure de savoir que l'on pêche au bon endroit.
Pour ce faire, deux solutions s'offrent à vous: soit d'avoir une embarcation avec un sondeur, soit d'avoir un sondeur utilisable du bord comme le Garmin Striker Cast, avec une bonne canne capable de lancer plus de 75g et un smartphone.
La stratégie.
Je vous donne mon exemple: je fais du repérage en float-tube en cherchant le carnassier, et je tombe sur des gros rassemblements de blancs sur les zones les plus profondes (8-9m) de ce petit lac de barrage. Le banc fait entre 4 et 5m de haut et s'étale sur une belle superficie. Si les conditions météos ou le niveau d'eau ne changent pas, il n'y a pas de raisons qu'il bouge: la strike zone est repérée pour ma prochaine session au feeder.
Et en revenant la semaine suivante avec le matos feeder, je commence à pêcher à 22m, en plein dans la strike zone. Pas une touche pendant 15 minutes... Je suis pourtant confiant sur ma zone de pêche, les lancers sont précis et j'utilise des feeders fermés bien lestés (40-50g) pour vite descendre sur le fond. Un peu de réflexion et un soupçon d'audace, je change de stratégie pour pêcher non pas le fond mais toute la couche d'eau à la descente.
Pour se faire j'utilise le feeder Browning Xenos J-25 slow sinking chargé à moitié d'eau (peu être chargé avec des plombs). Je met peu d'amorce dedans mais je la compacte bien pour qu'elle se délite lentement en descendant. Les premières touches arrivent enfin! Je peaufine en tendant bien le fil dès l'impact et en comptant dans ma tête à chaque descente. Entre 60 et 62 secondes pour atteindre les 9m de fonds, donc le moindre mou dans la ligne avant ce temps là est sanctionné d'un bon ferrage en règle.
Des beaux rotengles de 200-300g et des hybrides mordent entre 24 et 35 secondes (3.6 et 5.25m), et quelque petits gardons se font prendre entre 45 et 55 secondes (6.75 et 8.25m). Mais rien au fond... Ca fait donc des lancers toutes les minutes, chrono parfait !
La tension du fil à la descente est primordiale dans ce cas de figure là, il faut donc idéalement avoir du nylon coulant (spécial anglaise par exemple). Autre solution de moins bonne qualité, de la tresse de petit diamètre 0.8mm enduite de LOON Henry´s Sinket. Le vent ne sera pas votre allié dans tous les cas, je vous l'annonce. C'est seulement en fin de journée que les touches commencent a avoir lieu sur le fond mais la température commence à cruellement descendre, et il est bientôt temps de remballé. Une bonne session avec beaucoup de touches, voilà qui fait plaisir!
Article et crédits photos par Adrien LEFORT - NPK Concept
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